L’impression 3D dans le cinéma

Sommaire

4 ans de travail pour 26 min de plaisir.

Bande annonce du film Darkcell – Court métrage de 26 min – Film réalisé grâce à l’impression 3D

Un refus, comme genèse du projet.

Nous sommes en Juillet 2020 et Esquisse 3D aménage dans un nouvel hôtel d’entreprise.

On rencontre notre voisin (Jean-Michel Tari) qui a deux locaux, un premier pour son activité principale; la réalisation d’effets spéciaux pour le cinéma et la télé. Et un deuxième où l’on peut y voir une sorte de maquette en construction à l’échelle 1:1 en bois et impression 3D, où trône sur un mur une lettre de refus de financement de son projet.

Le décor que l’on découvre chez notre voisin

Kesako ?

Evidement un décor de cette dimension attise notre curiosité, de part sa conception et sa réalisation qui n’a rien de standard. Tout est modulable, et avec des détails de partout.

Jean Michel m’explique qu’il s’est lancé dans la réalisation d’un court métrage de 26 min, de science fiction, made in France.

Attention pas du nanar, un vrai film de science fiction, un qui se passe dans une prison interstellaire avec des zombies. Et pour la réalisation de son film il a évidement écrit et scénarisé son histoire.

Une fois l’histoire crée, il fallait un décor, chose qu’il a conçu en 3D sur Fusion 360, un logiciel de CAO. Et là vous vous dites, attends le type avec ses compétences en effets spéciaux et la modélisaiton 3D de son décor il pourrait se contenter de faire jouer les acteurs sur fond vert, et venir faire l’incrustation en post prod, comme ce qu’il se fait actuellement dans le milieu. Non !!!!! Petit joueur, ça serait trop facile. Jean Michel c’est le genre de profil qui aime les challenges, car il souhaite que ses acteurs soient immergés dans l’univers. Le voici parti à coup d’impression 3D et de bout de bois de chez Leroy Merlin pour la réalisation de son décor. C’est la partie la plus longue, un peu plus de 2 ans. Mais le résultat est là. Il a même intégré des écrans et des lumières, dans le détails je vous dit.

90 Km de filaments en PTEG et ABS plus tard, voici le résultat.

L’impression 3D –

Si on fait un petit focus sur l’impression 3D, cela lui a permit de créer des décors modulables, mais aussi avec beaucoup de détails, et les détails c’est ce qui fait la différence. Des armes sur mesure, aux costumes, à la poignée de porte, aux faux boutons, tout est réfléchi.

En somme, des montages de pièces à imprimer en 3D, et c’est là que nous sommes intervenu dans le projet. Jean Michel à fait appel à Esquisse 3D pour finir à temps les pieces à imprimer, car la date de tournage approchant, il ne lui restait plus que quelques mois pour les finaliser. Alors pendant plusieurs semaine nous avons mis en marche 7j/7 et 24/24h la totalité de notre parc machine, une vingtaine de machine, pour l’aider à finaliser son projet dans les temps. ABS pour les pièces qui nécessités de la résistance mécanique et PETG pour les autres.

300 KG de filaments en PTEG et ABS plus tard, voici le résultat.

<– Trappe en 3D fonctionnel pour une scène du court métrage

–> Ferme d’imprimante 3D qui tournent à plein régime 7/7 – 24h/24h

Décor Ok. Et la suite c’est quoi ?

Les décors sentent encore la peinture, le matériel de tournage arrive sur place, puis les acteurs, puis Action, ça tourne. Nous avons eu la chance de pouvoir y assister. (10 jours)

Ensuite Jean-Michel s’est enfermé pendant des mois pour le montage et la réalisation des effets spéciaux, une de ses nombreuses spécialités. Là aussi les mois s’enchainent, pour rappel il fait ça dès que son activité lui permet, mais là plus question de s’arrêter, il faut sortir quelques choses.(12-18 mois)

Et c’est début 2023 que nous avons reçu notre invitation pour aller découvrir DARCELL au Cinema Max Linder de Paris en avant premiere.

Une salle pleine à craqué, les acteurs, les techniciens, les partenaires (nous), la famille, les amis, mais aussi des professionnels du milieu.

La salle s’éteint et nous découvrons le résultat.

Passer de fou à génie

Déja c’est beaucoup d’émotion, même pour nous, car nous avons vu Jean Michel porter ce projet pendant des mois, le genre de personnage qui passe pour un fou de s’être lancé là dedans. Puis on voit le projet avancer, la fin des décors, premier jour de tournage, puis le dernier. Et tu te dis il va y arriver, mais toujours avec une petite réserve, celui du résultat final. Et puis le type te sort 26 min que tu ne vois pas passer, tu reconnais quelques accessoires que tu as imprimé, mais le résultat est bien au dessus de tes attentes, je suis cloué au fond de mon siège. Je ne m’attendais pas au film de tonton DD, mais pas non plus à un film que l’on croirait sorti d’un grand studio de cinéma. Oh !! Pour rappel le type est presque tout seul à l’avoir réalisé. D’ailleurs ce qui est dommage c’est que la plus part des gens dans la salle ne se rendent pas compte du travail qu’il a fallu, car on n’arrive pas à voir ce qui est vrai, de ce qui est factice, sans doute sa force.

La suite c’est quoi ? Pour le moment (début 2023) le film est sélectionné dans une dizaine de festivals autour du monde, donc on lui souhaite qu’il en remporte un max (aucun doute), ce qui va lui donner de la visibilité. Et qu’une chaine soit intéressé pour le diffuser, au quel cas on ne manquera pas de partager le lien. Mais surtout ce qu’on lui souhaite c’est qu’un NETFLIX voit cela et se dise Wahoo, ce type a fait ça avec quelques milliers d’euros, donc imaginez ce qu’il peut faire avec un vrai budget de film. On lui souhaite car le résultat est bluffant et je ne serais pas surpris si vous en entendez parler prochainement. Et vous pourrez dire, oui je connais en plus les décors sont fait en Impression 3D.

Conclusion

Conclusion ? Je ne sais pas si j’appellerais ça une conclusion mais Jean Michel c’est typiquement le genre porteur de projet que l’on aime accompagner, car quand vous voyez la somme de travail que ce mec a accumulé dans son coin, vous ne pouvez pas être insensible, cela force le respect.

Et le fait de participer à notre échelle à son projet, ce fût un reel plaisir, le petit coup de pouce qui peut faire la différence.

C’est un point que j’aime souligner chez les porteurs de projets que je croise, car je ne serais pas étonné que Jean Michel se voit confier dans les mois / années qui arrivent un projet à une toute autre échelle. Et ca ne sera pas de la chance. Non, il aura prouvé qu’il était capable d’executer.

Le maitre mot c’est l’exécution. Peu-importe les problèmes, les challenges, c’est votre capacité d’Execution.

Car de nombreux jeunes porteurs de projets qui se lancent ont L’IDEE, c’est bien mais l’execution c’est mieux. Donc démontrez rapidement votre capacité d’execution ( vente, partenaire, réseau), cela peut grandement vous aider à changer votre projet d’échelle.

Merci à Jean Michel de nous avoir fait confiance et permis de participer à son projet. Félicitations et hâte d’en voir la suite.

Adrien Rouet – Fondateur d’Esquisse 3D à gauche, Jean Michel Tari – Réalisateur de Darkcell à Droite et William au fond responsable des décors

Si vous aussi vous êtes ce fou qui a un projet un peu dingue 🤯 , contactez nous on pourra en discuter.

Retrouvez ci-dessous d’autres articles qui en parlent :

  • Site de Zortrax 3D
  • Site de Primante 3D
  • Interview de Jean Michel Tari